Brigitte Ragot, la conteuse
Elle était une fois
A sa naissance, un korrigan malicieux qui trainait par-là lui insuffle le goût de l’invisible et du merveilleux...
Elle grandit et après un court séjour ennuyeux dans le monde des princesses, elle part à la rencontre des fées et des sorcières. Elle a un penchant pour ces dernières, beaucoup plus créatives et surprenantes.
Plus tard, elle chipe à un petit gars ses bottes de 7 lieues, et elle voyage sur tous les continents et au-dedans d'elle-même.
Un jour elle plonge dans le chaudron de la médecine chinoise et elle se met à soigner avec des aiguilles.
Chemins de traverse : corps et voix
Elle chante depuis toujours, sous la douche et dans des groupes vocaux (chants polyphoniques). Elle continue un travail vocal avec Carole Paulin (Roy Art théâtre)... Elle pratique les danses folk et contemporaines. Elle s’immerge dans la danse égyptienne et construit deux spectacles avec des musiciens…. Elle écrit avec deux complices un spectacle théâtral humoristique, Les 5 saisons de l'Amour, et elle s’initie au clown de théâtre… Elle co-organise des carnavals de village saugrenus ainsi qu’un festival d’un jour : les Frétillades de contes.
BREF ! Brigitte aime la joyeuse créativité partagée qui se nourrit de différentes pratiques artistiques.
Allez c’est parti !
… Une nuit bien arrosée de whisky écossais, elle écoute Fiona Mac Leod raconter mythes et épopées celtes jusqu’au petit jour : émerveillée, elle voyage dans des contrées inconnues, vit mille et une vies et se retrouve nez à nez avec le korrigan malicieux de sa naissance. Il lui propose un marché : lui fournir des contes à condition qu’elle les raconte. Elle accepte, et son destin est scellé… Pour s’exercer elle trouve tout un tas de petites oreilles : celles de ses enfants et des loupiots de leur école. Plus tard, elle crée des spectacles jeune public avec son fils de sept ans : il joue des percussions, elle raconte.
Puis elle explore l'univers des contes avec Lorette Andersen, Franswaz Rochette, Luigi Rignanese, Aïni Iften, Kamel Guennoun, Elisa de Maury… En 2010 elle devient conteuse. De 2016 à 2020, elle suit les résidences « Pas-à-pas » avec le bel accompagnement de Jihad Darwiche.
Mais qu’est-ce qu’elle raconte ?
Elle conte pour le plaisir d’inviter les spectateurs dans un voyage où l’on redécouvre la puissance de l’imaginaire, où l’on retrouve ensemble des royaumes oubliés, des fils de Soi…
Son répertoire est large et varié. Mais elle a une affection toute particulière pour les histoires de femmes, des déesses aux sorcières en passant par les ogresses. Elle est fascinée par l’imaginaire celtique et les contes du peuple de la nature, par les récits de vie d’héroïnes ou héros ordinaires, par la magie des abeilles et celle des araignées.
Elle aime le grand écart entre la tendresse et le féroce, l’humour et la gravité, le loufoque et la poésie.
L’enchantement
Elle crée un spectacle sur les araignées avec un pianiste. Quand celui-ci se volatilise, elle prend son balai et s’envole à sa recherche. Mais sur son chemin elle entend des notes de piano et une voix de fée qui illumine des chants celtiques. Envoutée, Brigitte propose un duo à la musicienne qui accepte avec un enthousiasme débordant… Cette chanteuse, c’est Odile Leibenguth.
<< Conter en musiques c’est offrir un écrin précieux au conte qui peut alors se déposer dans le rythme du chant ou de la mélodie. Une musique est aussi une histoire qui transmet l’émotion sans les mots. Quand un même souffle anime la musicienne et la conteuse, l’histoire devient un merveilleux tapis volant. >>